AGI - La Conférence ministérielle sur la réponse humanitaire à Gaza, qui s'est tenue aujourd'hui au Caire, en Égypte, intervient dans un contexte d'impasse dans les négociations de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'inquiétude quant au rôle de l'ONU dans les territoires palestiniens, après la décision du parlement israélien d'interdire les activités de l’UNRWA (l'Agence des Nations Unies pour réfugiés palestiniens) dans le pays.
Une attention particulière a été consacrée aux questions critiques liées à l'accès humanitaire et à la distribution des aides. Les principaux objectifs de la réunion étaient : la réponse humanitaire ; assurer une préparation adéquate au cessez-le-feu ; soutenir le flux d'aide à Gaza via l'Égypte ; planifier la première phase de rétablissement.
Les délégations de 103 pays ont participé à la rencontre, dont le but était de confirmer la coordination internationale sur l'aide humanitaire à Gaza, en accord avec les lignes définies par la conférence humanitaire qui a eu lieu à l'ouverture du G7 Développement à Pescara le 22 octobre.
L'Italie, présente aujourd'hui au Caire avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, a été dès le premier instant au premier rang avec des initiatives visant à soutenir la population palestinienne, telles que "Nourriture pour Gaza" (Food for Gaza) pour fournir une aide humanitaire d'urgence aux familles touchées par le conflit. Rome joue tambien un rôle particulièrement important dans le domaine de la santé. Du 3 décembre 2023 au 31 janvier 2024, le navire militaire Vulcano a été amarré au port d'Al Arish pour fournir une assistance médicale et chirurgicale d'urgence : au total 90 patients palestiniens ont bénéficié de soins à bord. En un an environ, 324 personnes ont été exfiltrées de Gaza via l'Égypte. Par ailleurs, le gouvernement italien s'est engagé dans la réalisation d’un plan de transport humanitaire des enfants blessés vers des hôpitaux pédiatriques italiens, qui a impliqué 156 bénéficiaires dont des mineurs (58) et des accompagnants. En août, l’Italie a évacué 16 mineurs palestiniens blessés et leurs accompagnateurs via l’Égypte, pour un total de 53 personnes. À cela s’ajoute l’initiative humanitaire “Food for Gaza”.
Au Caire, Tajani a exprimé la nécessité d'apporter une aide humanitaire aux populations de la bande de Gaza, du Liban et de la Syrie. Le chef de la Farnesina a souligné que "nous devons arrêter l'escalade, nous tourner vers les réfugiés et intensifier nos efforts". "Le peuple palestinien ne peut pas attendre dans ces conditions", a également observé Tajani, soulignant que l'Italie, depuis octobre de l'année dernière (mois au cours duquel la guerre a éclaté dans la bande de Gaza), "a fourni une aide importante, avec des tonnes de nourriture" delivrées. Le gouvernement italien a pu fournir il y a quelques mois 40 tonnes de médicaments et de produits alimentaires, ainsi que 15 véhicules pour l'aide humanitaire et sa distribution”, a déclaré le ministre, confirmant la disponibilité de l'Italie “à faire davantage pour aider les enfants palestiniens” et soutenir les hôpitaux.
Oggi a #IlCairo riunione dei Min. degli Esteri per far fronte alla crisi umanitaria a #Gaza.
— Antonio Tajani (@Antonio_Tajani) December 2, 2024
L’Italia continua a lavorare per un cessate il fuoco e a rafforzare gli aiuti umanitari con l’iniziativa #FoodForGaza .
Due popoli e due Stati, è l’obiettivo per garantire pace in M.O. pic.twitter.com/ebVUe5zBb6
"Nous sommes prêts à continuer le soutien aux Palestiniens et la reconstruction (de la bande de Gaza), afin que la situation puisse changer", a déclaré Tajani. "Les entreprises italiennes sont prêtes à apporter leur contribution. Il y a aussi le secteur de la santé auquel nous pouvons contribuer, ainsi que le soutien à la mission de maintien de la paix", a ajouté Tajani.
Le chef de la Farnesina a également exprimé ses remerciements à l'Egypte pour son engagement et sa coopération dans la fourniture de l'aide humanitaire à Gaza. Dans l'espoir de parvenir à une solution à deux États, Tajani a réitéré lors de son discours que "l'Autorité palestinienne est confrontée à un grand défi politique et a besoin de soutien".
Au Caire, Tajani a rencontré le Premier ministre palestinien, Muhammad Mustafa, avec lequel il a évoqué la visite du président Mahmoud Abbas attendue dans une dizaine de jours "sur la situation de l'aide en Palestine et le lendemain" dans la bande de Gaza.
Lors d'un point de presse avec des journalistes, le ministre des Affaires étrangères a conclu : "Je pense qu'il est juste de tenir une conférence pour la reconstruction de la Palestine".