AGI - Le G7 donne son feu vert à la création d’un Fond mondial pour soutenir la filière café, un projet de l'Organisation internationale du Café (OIC) qui sera testé dans cinq pays africains (Éthiopie, Ouganda, Tanzanie, Kenya et Malawi) avant d'être répliqué en Amérique centrale et en Asie. L'initiative, lancée aujourd'hui dans le cadre de la ministérielle des Abruzzes, vise à coordonner, entre tous les pays du G7, les activités menées pour soutenir le secteur du café et pour la création d'un fonds public-privé, en ligne avec les ambitions et les moyens du Plan Mattei pour l'Afrique, mais avec l'espoir de lever des fonds supplémentaires au niveau mondial.
The working lunch of the #G7 Meeting on Development is dedicated to the sustainability of coffee value chains, with special attention to the needs of smallholder farmers in Africa. The session includes the participation of representatives of the private sector. #G7Italy pic.twitter.com/tK7MiQ1uR5
— G7 Italy (@G7) October 23, 2024
“La nature mondiale, interconnectée et urgente des défis rencontrés nécessite un mélange de mesures politiques contraignantes et non contraignantes qui encouragent la durabilité dans la chaîne d'approvisionnement du café”, lit-on dans la déclaration finale du G7 publiée à la fin de la première journée de travaux. Le document appelle à une “action renforcée, coordonnée au niveau mondial et multipartite, tirant également parti des initiatives existantes et rapprochant les pays producteurs et consommateurs de café dans un partenariat gagnant-gagnant”. À cet égard, l'Italie et les pays du G7 reconnaissent “différents niveaux de vulnérabilité et de responsabilité climatique, en particulier en ce qui concerne les petits agriculteurs qui vivent dans la pauvreté”.
Pour Gerardo Patacconi, responsable des opérations de l'OIC, l'initiative promue dans le cadre de la présidence italienne du G7 est "totalement innovante". "C'est la première fois que les pays et partenaires du G7 décident de se concentrer sur un secteur, notamment la filière café”, a-t-il observé en marge du sommet. L’initiative "a déjà été examinée par le groupe du G7 Environnement et par le sommet des dirigeants du G7 à Borgo Egnazia, aujourd'hui elle l’a été au sein du G7 Développement", poursuit Patacconi, signe qu'il existe “une reconnaissance de l'importance d'investir” dans le secteur du café. L'impact du changement climatique “est très fort et le risque est qu'une tasse de café puisse un jour coûter jusqu'à 100 dollars si aucune mesure n'est prise dans les plantations”.
Environ 5 à 6 millions de producteurs de café sont sous le seuil de pauvreté : l'initiative se propose ainsi de coordonner, parmi les pays du G7, les activités menées pour soutenir le secteur du café et pour la création d'un fonds public-privé. Le processus a conduit les pays du G7 à interagir avec l'industrie mondiale du café : l’idée est de faire un plan de travail avec les agences des Nations Unies et d'autres organisations internationales, pour mettre en pratique les solutions dans divers pays. En Italie, Lavazza et Illy sont chefs de file.
☕️ The International Coffee Organization is attending the G7 Development Ministers' meeting in Pescara, Italy, on 23-24 Oct! As a key knowledge partner, we'll be discussing the creation of a Global Coffee Sustainability & Resilience Fund. #G7Italy #G7 #ICO pic.twitter.com/dqcmltTQOL
— International Coffee Organization (ICO) (@ICOCoffeeOrg) October 22, 2024
Les ministres du G7, réunis à Pescara du 22 au 24 octobre pour la réunion ministérielle du Développement, ont adopté une Déclaration qui réaffirme l'engagement en faveur de la pleine mise en œuvre de l'Agenda 2030 et de la réalisation de ses objectifs de développement durable. En particulier, la stratégie de développement identifiée dans le document repose sur quatre piliers : la sécurité alimentaire et les systèmes alimentaires durables ; investissements et infrastructures durables; renforcer les systèmes de santé et améliorer la sécurité sanitaire ; éducation et développement.