AGI - La lutte aux VBG (les violences basées sur le genre) et le renforcement des responsabilités des femmes dans la gestion des projets agricoles et fonciers au Kenya sont au centre de l'initiative “Autonomisation des femmes et soutien à l'environnement et à la santé”, financée dans ce pays d’Afrique orientale par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS).
Les projets vont être coordonnés sur place par les ONG italiennes Ipsia et We World-Gvc, dans le but d'impacter la lutte contre les discriminations de genre et d'améliorer l'accès aux ressources économiques et naturelles dans les zones les plus arides du Kenya.
Il s’agit de territoires habités par des communautés vouées à des activités agropastorales, souvent de nature patriarcale et où se produisent des pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes, comme les mutilations génitales féminines.
Present today: the Ambassador of Italy, Roberto Natali, the State Department for @gender_ke Principal Secretary Anne Wang'ombe, the Head of @aics_it Nairobi Giovanni Grandi.
— AICS Nairobi (@AICS_Nairobi) August 14, 2024
Together, we are committed in #Narok and #Laikipia to fight GBV and enhance women's access to resources pic.twitter.com/AEDSEETMii
L'initiative a été présentée le 14 août dernier à Nairobi en présence de l'ambassadeur italien Roberto Natali, du propriétaire du siège régional de l'AICS Giovanni Grandi, des représentants du Département d'État kenyan pour les questions de genre et de ceux des comtés de Narok et Laikipia, où les projets seront mis en œuvre.
Le premier, assigné à We World-GVC dans le comté de Narok, se concentrera sur la prévention et la réponse à la violence sexiste et aux pratiques traditionnelles néfastes. Le deuxième sera développé par Ipsia, dans le comté de Laikipia - une région dotée d'un extraordinaire patrimoine vert et d'immenses parcs naturels qui abritent toute la richesse de la faune du pays - et vise à renforcer le rôle des femmes dans la gestion foncière, l'accès au marché agricole et à la gestion des terres.
Dans son discours, l'ambassadeur Natali a rappelé que les projets sont destinés à un total de 25 mille personnes, dont plus de la moitié sont des femmes et des filles. Un autre témoignage, a-t-il observé, de l'alignement existant entre les priorités de l'Italie et du Kenya vers l'émancipation des femmes et un exemple des efforts du système italien dans la lutte contre les inégalités.
D’ailleurs, les deux pays ont à leur actif une solide expérience de coopération bilatérale qui, au cours de la dernière période, a aussi apporté une contribution importante à l'amélioration de la coordination dans la réduction des risques de catastrophes en Afrique. Dans ce contexte, AICS a signé en juin dernier un accord à Nairobi pour renforcer les systèmes d'alarme et de prévention des risques au Kenya: un projet financé à hauteur de 1,5 million d'euros par la coopération italienne et mis en œuvre sur le terrain par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) afin d'augmenter la résilience du territoire.