AGI - L'Italie est prête à déployer les Carabiniers dans une mission de surveillance de la construction de l'État palestinien, menée par les pays arabes, mais Israël doit cesser les attaques visant les civils et accepter un cessez-le-feu. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, dans une interview accordée au quotidien "Corriere della Sera". En plus de la diplomatie, du plan "Food for Gaza", avec l'objectif des "deux peuples, deux États", nous sommes prêts à offrir nos forces, à commencer par les Carabiniers. Bien entendu, en coopérant avec Israël, qui a pleinement le droit d'exister, et avec l’Autorité nationale palestinienne (ANP), qui est notre interlocuteur et qui est reconnue par la communauté internationale, mais certainement pas avec le Hamas".
En réponse à une question sur la requête faite par l'ancien Premier ministre Giuseppe Conte de retirer l'ambassadeur de Tel Aviv après l'attaque contre l'école Al Taba'een à Gaza, le chef de la diplomatie italienne a répondu que "les idées de l’opposition (italienne) ne sont pas encore claires. Chacun dit des choses différentes, chacun agit de son côté. Notre ligne est très claire. Nous appelons fermement Israël - qui a le droit de se défendre, comme nous l'avons toujours dit - à mettre fin aux attaques qui font un très grand nombre de victimes civiles, ce qui est contraire au droit international. Il y a un chemin tracé", ajoute-t-il, "il y a des médiations, nous sommes contre tout acte qui fait monter la tension et affecte des innocents. Il est temps d'instaurer un cessez-le-feu, comme vient de le dire M. Biden, il n'est pas trop tard".
Les risques, y compris économiques, si la situation se dégrade au Moyen-Orient, sont "énormes, et en fait nous sommes déjà engagés dans la mission Aspides pour protéger le commerce dans la Mer Rouge".
L'économie a été fortement affectée par ces crises, les prix des matières premières ont augmenté, il y a eu une forte inflation, mais aussi une croissance beaucoup plus faible qu'elle n'aurait pu l'être. C'est aussi pour cette raison", a conclu M. Tajani, "que nous demandons à la Banque centrale européenne (BCE) de ne plus se contenter de jouer le rôle de gardien de la rigueur - étant donné que même l’Allemagne, qui avait beaucoup insisté sur ce point, a des problèmes de croissance - mais de pousser l'économie, de la nourrir, en abaissant de manière décisive les taux d'intérêt et en répondant aux besoins des entreprises”.