(AGI) - Le rôle de l'Italie en Méditerranée et le développement synergique du Plan Mattei pour l'Afrique entre les institutions et les entreprises ont été au centre du "Med-Or Day" de cette année, un événement organisé à Rome le 24 juillet par la fondation Leonardo Med-Or, créé à l'initiative du groupe Leonardo.
Presidente Minniti: Nasce Med-Or, una buona notizia per il dialogo e la cooperazione del Mediterraneo allargato, nel vicino e nel lontano Oriente. Oggi è anche la festa araba Eid Al Adha. Auguriamo ai nostri amici buone feste. Il dialogo tra le religioni ci unisce. #EidMubarak pic.twitter.com/a0fAF1Mwab
— Leonardo (@Leonardo_IT) July 20, 2021
L'initiative visait à mettre en valeur les acteurs nationaux qui sont activement engagés dans le développement du Plan Mattei, à commencer par des entreprises leaders telles que Leonardo ou Fincantieri et les initiatives qu'elles ont déjà lancées sur le continent africain. Le PDG de Fincantieri, Pierroberto Folgiero, a ouvert le dialogue sur les opportunités et les défis qui lient l'Italie et l'Afrique. En Afrique, le groupe est activement engagé dans la création de “bassins de compétences" utiles à l'industrie lourde italienne, a expliqué Folgiero, témoignant que dans notre Pays "il y a les compétences, il y a le marché, mais il n'y a plus les gens (qui travaillent)". Le continent africain peut fournir des “forces vives” pour redynamiser l'industrie italienne, a raisonné l'entrepreneur, soulignant les collaborations déjà entamées en Algérie, en Tunisie ou en Egypte.
Un deuxième aspect sur lequel travaille Fincantieri, a poursuivi le PDG du plus important groupe naval européen, est le développement de produits et de solutions pour sécuriser la Méditerranée.
Folgiero a réfléchi sur le développement du secteur sous-marin en Méditerranée, "l'une des mers les plus petites du monde mais certainement la plus encombrée", afin de guider le pays vers une nouvelle frontière, “notamment dans une perspective de cyber-exploration”.
Dans le contexte plus large du Plan Mattei, a poursuivi Folgiero, le rôle de la fondation Med-Or apparaît "très intéressant" en raison de sa vocation, d'une part, à regrouper des idées et des projets, et d'autre part, à "être un véhicule de soft power". "Nous sommes très intéressés à contribuer à une plateforme relationnelle et semi-institutionnelle de soft power, faisant également office de fibre optique sur laquelle transmettre des contenus industriels, géopolitiques et commerciaux", a ajouté Folgiero, observant qu’en Afrique de pays tels que la Mauritanie ou l’Angola se projettent “de manière intéressante” dans le secteur naval.
De l’optimisme quant au potentiel du plan Mattei a par ailleurs été exprimé par le PDG de Leonardo, Roberto Cingolani, qui s'est dit "très heureux" des choix faits par son groupe sur le continent africain.
"En Afrique, l'Italie est considérée comme un partenaire très bienvenu et non invasif", a-t-il déclaré, soulignant "l'énorme besoin de numérisation" du continent africain, non seulement du point de vue des technologies mais aussi "de l'éducation". "Il vaut mieux qu'un pays civilisé comme l'Italie apporte ce soutien que d'autres", a poursuivi Cingolani, rappelant l'approche non-prédatrice qui est à la base du Plan Mattei.
Dans ce contexte, pour Cingolani, le rôle de Leonardo "est important pour le continent du futur", notamment pour l'application de technologies satellitaires pour "surveiller les ressources, fondamentales pour améliorer l'efficacité de la production". "Il y a beaucoup à faire, beaucoup à investir", a souligné le PDG de Leonardo, et "une forte volonté d'aller de l'avant".
Le président de la fondation Med-Or, l'ancien ministre de l'Intérieur Marco Minniti, s'est également montré satisfait des perspectives : le système italien “existe bel et bien". "Nous devons stimuler la coopération et régir la concurrence", a déclaré Minniti. Il appartient à l'Italie, "pays historiquement frontalier de servir de point de référence pour "accroître la coopération et gérer la concurrence", car la coopération et la concurrence seront les dimensions clés de ce nouveau monde de plus en plus orienté vers l'ordre multipolaire, a expliqué Minniti.
Dans ses conclusions, le sous-secrétaire à la présidence du Conseil des ministres Alberto Mantovano a réitéré que, dans les intentions du gouvernement, le Plan Mattei est "avant tout une méthode et une perspective de développement concertée" a continué tout en souligna t que "cette approche qui a trouvé la faveur de nombreux Etats africains".