AGI - "Les couteaux ne sont pas seulement des instruments de guerre, ils peuvent devenir des instruments de paix". Autour de la table, les gens apprennent à se respecter et à dialoguer avec amour et joie". D'une part, les mots du maître cuisinier Sarkis Yacoubian, Arménien de naissance et réfugié en Israël, d'autre part l'histoire de 'Empereur Frédéric II (1194-1250) qui "fut le seul à résoudre une croisade sans effusion de sang en réunissant les gens autour d'une table". C'est de cette expérience qu'il s'est inspiré pour créer Castel del Monte. Il ne pouvait y avoir de lieu plus symbolique pour célébrer la possibilité d'un monde sans conflit", a rappelé Vittorio Cavaliere, président de l'association “Recherche et qualité”.
C'est ainsi qu'est né, à Andria (située dans la province de Barletta-Andria-Trani dans la région des Pouilles), l'événement "La Paix à Table", qui débutera ce soir à 20 heures par un moment de prière pour la paix au Moyen-Orient, suivi d'un banquet unique.
Les protagonistes seront six chefs d'origine israélienne et palestinienne : Sarkis Yacoubian (65 ans), fondateur et président du « Goût de la paix de Jérusalem », Itshak Alhav (45 ans), Ahmad Jaber (30 ans), Amal Hana (53 ans), Nisan Hai (52 ans) et Yousef Arbis (45 ans). Accueillis par l'administration municipale d'Andria et dirigés par le maître cuisinier Sarkis Yacoubian, fondateur de « Taste of Peace Jerusalem », ils apporteront leurs histoires, leurs recettes et un message universel : la cuisine peut être un pont entre les cultures, un langage capable de surmonter les barrières politiques et religieuses.
A l'instar de Giovanna Bruno, Maire d'Andria, Castel del Monte est un symbole parfait pour stigmatiser cette réunion historique : "Frédéric II a été un pionnier de la tolérance, réunissant sous son règne juifs, chrétiens et musulmans. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons nous tourner vers ce modèle avec urgence et espoir, en démontrant que les différences ne sont pas un obstacle mais un atout".
"La guerre ne construit rien, alors que la diplomatie est la seule arme qui peut unir les peuples", a déclaré Cesareo Troia, conseiller pour les racines de la municipalité d'Andria, en marge de la conférence de presse de présentation. "A travers cet événement - a-t-il souligné - nous voulons montrer qu'il est possible de vivre ensemble. L'exemple des chefs israéliens et palestiniens travaillant côte à côte est un avertissement pour le monde entier".
Domenico Maggi, ambassadeur de la World Chef Federation, a souligné aussi le pouvoir universel de la table : "La cuisine n'a pas de frontières. C'est un langage qui respecte toutes les cultures et unit les peuples. Cet événement montre comment la nourriture peut être un vecteur de paix et de compréhension". Le président de l'Association "Ricerca e Qualità", Vittorio Cavaliere décrit l'initiative comme "une petite brique pour construire la paix". Cette Association, en effet, est à l'origine du projet et de l'organisation de l'initiative.
L'événement n'est pas seulement un moment convivial, mais un appel mondial à la réflexion et à l'action. La cuisine, avec ses arômes et ses saveurs, devient le moyen de construire des ponts entre les peuples, démontrant que la paix, comme une recette, nécessite engagement, amour et coopération. Lundi soir, à l'ombre du majestueux manoir de Frederic, les lames de couteau redeviendront des instruments de création, rappelant au monde que, comme le dit Yacoubian, "autour de la table, nous sommes tous égaux : des êtres humains aspirant à la paix et au respect".