AGI - Le gouvernement du Tchad a introduit trois nouveaux vaccins dans son programme national d’immunisation - contre le paludisme, les infections à pneumocoque et la diarrhée à rotavirus -, une avancée importante vers la sécurité sanitaire des catégories de population les plus fragiles. Leur introduction a été possible grâce à la collaboration du ministère tchadien de la Santé avec Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI), l'UNICEF et l'OMS, mais également grâce au soutien des pays donateurs, dont l’Italie fait partie. Depuis le lancement du programme de GAVI au Tchad sur le marché antipneumococcique en 2009 et tout au long de sa durée (jusqu’en 2019), l'Italie a été le plus grand donateur, avec un engagement total de 555 millions de dollars.
La distribution de ces vaccins se fera à l'échelle nationale pour les vaccins contre la pneumonie et la diarrhée et par étapes pour le vaccin contre le paludisme, avec un déploiement initial dans 28 districts sanitaires. Pour le vaccin contre le paludisme, cette démarche est stratégique pour assurer une couverture vaccinale optimale dans les zones les plus touchées et assurer un impact rapide et significatif.
Le Tchad est le quatorzième pays à introduire le vaccin contre le paludisme dans son programme national de vaccination, conformément au programme de vaccination 2030. Ces dernières années, plus de 400 millions d’enfants ont été vaccinés avec le PCV (vaccin conjugué contre le pneumocoque) et on estime que cela a sauvé 1,2 million de vies. Avec une couverture vaccinale systématique comprise entre 60 et 70 pour cent, le PCV pourrait prévenir entre 4 300 et 5 000 décès par an.
En intégrant ces vaccins innovants dans ses stratégies de prévention, le Tchad fait un pas de géant vers l’atteinte de l’objectif ambitieux fixé par l’OMS d’une réduction de 90% de la mortalité liée au paludisme d’ici 2030.
« Le vaccin est un outil supplémentaire pour la lutte contre le paludisme. Il a été choisi par le pays sur la base de sa préqualification, assurant une garantie de qualité, d'efficacité et de sûreté pour son intégration dans le programme de vaccination », a déclaré le Dr Abdelmadjid Abderahim, Ministre de la santé Publique. Le vaccin contre le paludisme ciblera spécifiquement tous les enfants âgés de 6 à23 mois.
En introduisant le PCV dans le programme national de vaccination, le Tchad cherche à protéger les enfants contre les infections à pneumocoque, un agent pathogène redoutable responsable de maladies graves telles que la pneumonie, la méningite et la septicémie. Ces infections représentent l'une des principales causes de mortalité infantile au Tchad et dans le monde entier, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans.
L'Italie est également en première ligne au Tchad avec sa Croix-Rouge, dans le cadre de programmes d'aide humanitaire et d'assistance à la santé des populations. Le Tchad, pays enclavé où les conditions de vie des populations sont mises à rude épreuve par le changement climatique, est également confronté au problème de la sécheresse et de l'instabilité politique, aggravé par le problème des réfugiés fuyant les pays voisins que sont le Soudan et la République centrafricaine. Le Tchad se classe à l'avant-dernière place de l'indice de développement humain et l'accès à la santé, à l'éducation et à une alimentation adéquate reste extrêmement limité malgré les revenus du pétrole