AGI - La réunion sur le développement, qui a rassemblé les ministres des pays du G7 à Pescara, a été “un grand succès” et a permis de mettre en lumière le rôle de la présidence italienne ansia que la crédibilité de l'Italie. C’est ce que le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a affirmé à la conclusion du sommet de trois jours où les participants ont discuté de la situation humanitaire au Moyen-Orient, mais aussi de la sécurité alimentaire, des infrastructures et de la santé mondiale.
Tajani, "le G7 a surmonté la barrière du veto"
“Réunir à Pescara les représentants d'Israël, de l'Autorité nationale palestinienne (ANP) et du Liban a été un pas important vers la paix : cela ne s'était jamais produit”, a tenu à souligner Tajani lors de la conférence de presse finale. “Nous avons surmonté la barrière du veto. Cela démontre la crédibilité de l'Italie auprès de tous les interlocuteurs au Moyen-Orient. Nous sommes préoccupés pour la population civile et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mener à bien la campagne de vaccination à Gaza. C'est précisément parce que nous sommes italiens que nous pourrions obtenir des résultats”, a déclaré Tajani.
Le vice-premier ministre a ensuite répondu aux critiques exprimées envers le G7 pendant la manifestation tenue aujourd'hui à Pescara. “Ceux qui critiquent le G7 le font sans avoir compris une grande partie de ce qui s'est passé ici. Nous avons travaillé pour la paix et l'assistance à la population civile. Si aujourd'hui l'aide italienne entre à Gaza et ne finit pas dans les mains du Hamas, mais dans celles de la population palestinienne, c'est grâce à l'action politique de l'Italie, qui a obtenu d'Israël et de l'ANP l'autorisation de faire entrer les camions”, a objecté Tajani, affirmant que “ce ne sont pas les armes vendues à Israël qui ont déclenché la guerre au Moyen-Orient : depuis le 7 octobre 2023, l'Italie n'en a plus vendu à Israël, parce que c'est ce que prévoit la loi”.
'Food for Gaza', 15 camions de produits alimentaires donnés par l'Italie au départ demain
Tajani a ensuite souligné que demain, vendredi 25 octobre, 15 camions équipés par Iveco se mettrons en route pour apporter de l'aide humanitaire à la population de Gaza. “47 millions de produits alimentaires ont déjà été livrés. Demain, je serai à Gênes pour saluer le nouveau départ de nos 15 camions qui ont été donnés au Programme Alimentaire Mondial. Il s'agit d'un succès important dans un moment aussi difficile. La paix se construit pas à pas”, a-t-il réaffirmé.
Plan Mattei, il permettra aux populations africaines de "se développer en autonomie"
L'autre grand thème abordé lors du sommet de Pescara a été la relation avec l'Afrique, un continent sur lequel l'Italie a montré une forte attention, comme en témoigne le lancement du Plan Mattei. “L'Italie investit déjà en Afrique dans le secteur de la santé, mais aussi dans la formation, qui est un aspect fondamental : à travers nos compétences, nous voulons augmenter le nombre de jeunes que nous formons en Italie, à qui nous pouvons transférer notre savoir-faire”, affirme le ministre. Le problème, poursuit-il, “n'est pas tant de donner de l'argent mais de permettre aux Africains de se développer en autonomie”. D'où la formation de joint-ventures pour la transformation des matières premières, un autre choix que le ministre considère comme “fondamental”.
Coopération italienne tout court: de la formation des jeunes universitaires, à l'aide pour cultiver les sols difficiles, à la téchnologie assistée
“Nous poursuivrons également nos projets de coopération au développement pour financer les initiatives du Plan Mattei et nous nous efforcerons d'augmenter le nombre de bourses pour la formation de jeunes universitaires africains”, a-t-il ajouté. “L'Italie a déjà beaucoup fait et continuera à travailler pour favoriser la coopération dans le domaine agricole avec les pays africains”, a souligné Tajani, rappelant à cet égard que quelque 200 hectares en Égypte ont déjà été confiés à l'Italie pour être cultivés avec des machines italiennes. “Nous disposons des outils adéquats pour travailler des sols particulièrement difficiles, capables de résister à la chaleur et à la sécheresse. C'est pourquoi le travail de recherche est important, y compris dans le domaine de la technologie assistée. Nous avons déjà fait les premières expériences”, a-t-il conclu.