AGI - La Première ministre Giorgia Meloni se rendra prochainement au Liban. Elle l'a confirmé elle-même aux journalistes qui, au palais de la Chambre des députés, l’attendaient pour connaître les prochaines actions du gouvernement suite aux frappes israéliennes visant les bases de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), dont deux sont italiennes et plus d'un millier de soldats y opèrent. "Oui", a répondu la Première ministre aux journalistes lui demandant si un voyage au Liban était prévu. “Je tiens à partager avec vous mon inquiétude face à l'escalade en cours au Liban, je m'inquiète sincèrement de l'évolution du scénario, malgré nos innombrables efforts, les nôtres et ceux de nos alliés”, a-t-elle dit.
“Ces derniers jours, pour la première fois depuis un an d'opérations militaires israéliennes, les positions du contingent militaire italien de la mission de la FINUL des Nations Unies ont été touchées par l'armée israélienne", a-t-elle rappelé, en soulignant que, “même s’il n’y a pas eu de victimes ni de dégâts importants, cela est inacceptable : c’est cette position que l’Italie a adoptée avec détermination à tous les niveaux, et que j’ai moi-même exprimée au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu”.
Meloni a stigmatisé ce qui s'est passé ces derniers jours au Liban, où des Casques bleus de l'Onu ont été blessés. "L'attitude des forces israéliennes est totalement injustifiée, elle constitue une violation des résolutions des Nations Unies", a souligné la Première ministre. Meloni a observé, qu’en même temps, l’Italie considère l’action des Hezbollah comme “une violation qui a eu pour effet de militariser la zone de compétence de la FINUL", tout en rappelant la nécessaire protection de la sécurité des effectifs sur le terrain. “Nous exigeons que la sécurité de nos soldats soit garantie, tant pour les militaires qui sont engagés dans la mission de l'Onu que pour ceux qui opèrent dans le cadre de la mission bilatérale Mibil car, avec toute la communauté internationale, ils ont contribué pendant des années à la stabilité le long de la frontière israélo-libanaise". Pour l’Italie, a-t-elle ajouté, nous devons “œuvrer à la pleine application de la résolution 1701 en renforçant les capacités de la FINUL et des Forces armées libanaises".
Dimanche dernier, la Première ministre a eu une conversation téléphonique avec l’homologue israélien Benjamin Netanyahu, au cours de laquelle elle a réitéré cette position, soulignant le caractère “inacceptable” de l'attaque visant les bases FINUL et comment la Mission agit conformément au mandat du Conseil de sécurité pour contribuer à la stabilité régionale. Meloni a exprimé à Netanyahu la nécessité de toujours garantir la sécurité du personnel de la mission, renouvelant l'engagement de l'Italie en faveur de la désescalade sur une base régionale, également dans le cadre de la présidence tournante du G7.