AGI - Le Temple Majeur de Rome, la plus grande Synagogue de la Capitale, a été le théâtre de la première commémoration de l'attaque du Hamas sur Israël du 7 octobre. L'une des pages les plus dramatiques de l'histoire d'Israël a été rappelée par les plus hauts responsables de l'État, par les membres de l'opposition et par les différentes confessions religieuses, sans oublier leS plus de 100 otages israéliens toujours détenus par Hamas et dans l'espoir que la spirale de violence et d'antisémitisme qui enflamment le Moyen-Orient et l'Occident puisse bientôt s'éteindre.
La première ministre Giorgia Meloni, ainsi qu’une nombreuse délégation de ministres, ont participé pour écouter les paroles des plus hauts représentants de la communauté juive. Selon la présidente de l'Union des communautés juives, Noemi Di Segni, ce qui s'est passé le 7 octobre est une blessure pour "tout un peuple qui a toujours voulu inspirer ses actes à cet impératif de vie que notre foi nous a transmis depuis des millénaires". Une blessure qui porte en elle "la peur et l'angoisse face à l'avenir incertain de toute une région dont nous suivons l'évolution heure par heure".
L'ambassadeur d’Israel en Italie, Jonathan Peled, a réaffirmé le droit de son pays à se défendre : "Aucun pays civilisé au monde ne pourrait accepter ou le tolérer" une telle attaque, a-t-il dit. Dans cette guerre entre "la barbarie et la morale", Israël se bat "non seulement pour lui-même, mais aussi pour l'Europe, l'Italie et l'Occident, contre l'islam radical", a ajouté l’ambassadeur, expliquant que la guerre n’est pas "contre le peuple palestinien ou le peuple libanais, mais contre Hamas et Hezbollah".
Israël, a assuré l'ambassadeur, “n'a aucun intérêt à une guerre totale”. Mais le droit même à la défense d'Israël, selon le président de la communauté juive de Rome, Victor Fadlun, a fait resurgir "d'anciens préjugés antijuifs" et "un antisémitisme atavique". Une thèse également partagée par le grand rabbin Riccardo Di Segni, qui est convaincu que l'attaque du 7 octobre a entraîné "une ivresse collective qui a obscurci l'esprit de beaucoup", vu la "célébration du terrorisme comme acte révolutionnaire" qui, selon lui, est en cours.
Ce qui s'est passé "n'est pas un épisode isolé" mais la continuation "d'une histoire sous de nouvelles formes mais toujours avec la même signification: l'expression d'une haine aveugle et insensée qui nous laisse souvent seuls". Et en cela, la faute incombe également aux organisations internationales qui "devraient être super partes et sont devenues des caisses de résonance des préjugés antisémites les plus flagrants, en utilisant deux poids deux mesures". Au dépit de l’inquiétude pour la situation internationale actuelle, Noemi Di Segni, a lancé un appel sincère pour la libération des 101 otages israéliens, "que la sécurité soit rétablie et que la confiance en l'autre soit renforcée". C’est par là que la paix pourrait commencer.