AGI - Le secrétaire d'État américain s'est félicité de l'élargissement de la coalition pour la construction de l'artère ferroviaire qui reliera la Tanzanie, la Zambie du Nord, en passant par le sud de la République démocratique du Congo, à la côte atlantique angolaise tout en donnant la bienvenue à l'Italie et à la Tanzanie dans le Partenariat Global pour l'Infrastructure et l'Investissement (PGII). "Nous nous réjouissons d'accueillir l'Italie, qui a déjà réalisé d'importants investissements sur le continent par le biais de son Plan Mattei (dans le projet de construction du corridor de Lobito)", a commencé par dire le responsable de la diplomatie américaine en ouvrant les travaux de la Table Ronde consacrée à ce projet essentiel de renforcement de la connectivité transcontinentale et de la croissance économiquet de la région, un événement organisé en marge de la 79ème Assemblée Générale des Nations Unies (UNGA) qui se tient actuellement à New York.
"Au cours des deux dernières années, les États-Unis ont mobilisé environ 60 milliards de dollars pour soutenir des projets dans le monde entier de l'Amérique du Sud à l'Asie du Sud-Est, en passant par l'Afrique : le Corridor de Lobito, qui reliera les cotes atlantiques de l'Angola, à la Tanzanie, enpassant par la Zambie et la République démocratique du Congo, est l'un de nos projets les plus importants", a-t-il souligné le chef de la diplomatie américaine, en précisant que l'objectif ultime (du projet) est une infrastructure qui relie l'Atlantique à l'océan Indien. En effet, le Corridor de Lobito est une artère ferroviaire d'au moins 1 600 kilomètres qui reliera Kalumbila, dans le nord de la Zambie, à la côte angolaise.
Dans un autre passage de son discours, M. Blinken a rappelé que "la coalition que nous avons formée comprend trois pays africains, deux de nos partenaires du G7, la Société financière africaine (AFC) et la Banque africaine de développement (AFDB), une coalition qui a jusqu'à présent alloué plus de 4 milliards de dollars pour des projets liés à la construction et à la modernisation du Corridor, comme l'a rappelé M. Blinken. "Ensemble (aux partenaires), a-t-il poursuivi, nous élargissons l'accès à l'énergie propre, à l'internet, aux soins de santé. Nous sommes en train d'améliorer les transports tout court: ensemble, nous améliorons et construisons des chemins de fer, des routes et des ponts, et nous voyons déjà des résultats. nous construisons des chemins de fer, des routes et des ponts, et nous en voyons déjà les résultats". "Auparavant, a remarqué M. Blinken, il fallait jusqu'à 45 jours pour acheminer une cargaison par camion jusqu'à un port. Aujourd'hui, le train ne prend qu'une fraction de ce temps".
Selon le diplomate, à New York, plusieurs membres du groupe ont annoncé leur intension de s'engager davantage dans les nouvelles étapes du projet. Dans cette optique, a indiqué M. Blinken, "des accords ont été signés entre l'Angola, la Zambie et l'Africa Finance Corporation pour poursuivre le développement du projet, tandis que l'Agence américaine pour le commerce et le développement a alloué plus de 2 millions d'euros pour les études d'impact environnemental et social nécessaires".
Pour la première fois, des représentants de la Tanzanie se sont joints aux discussions en cours sur la manière d'étendre le projet, "ce dont nous nous félicitons", a souligné le sécretaire d'Etat après avoir rappelé que le projet implique également des investissements substantiels pour développer l'énergie solaire et fournir de l'énergie propre à plus d'un million de personnes. "Il s'agit d'une initiative incroyablement positive qui donne déjà des résultats. Le défi qui nous attend, a-t-il conclu, est de continuer à travailler pour les produire".
Le projet du Corridor avait été présenté par Washington lors du G7 du Japon par le président Joe Biden, qui avait annoncé la volonté du gouvernement américain d'investir un montant initial d'environ 250 millions de dollars. Par la suite, un protocole d'accord a été signé avec l'UE, la Zambie et la RDC en octobre 2023, qui a jeté les bases pour trouver d'autres investisseurs potentiels du secteur privé en donnant des chances concrètes de réalisation de cet ambitieux projet.
En 2024, l'Italie a approuvé l'allocation d'un montant de 320 millions de dollars à investir dans la construction d'infrastructures ferroviaires dans le corridor de Lobito en Angola, rejoignant ainsi les efforts des Etats-Unis d'Amérique et de l'Union européenne. Ce montant, à l'instar du gouvernement italien, sera investi dans la construction d'une nouvelle ligne ferroviaire de 800 kilomètres qui fait toujours partie du projet.