AGI - Le rôle stratégique que l'Italie peut jouer en Méditerranée, les défis économiques ainsi que les opportunités du système industriel italien : voici les questions, cruciales, que la première ministre italienne Giorgia Meloni a souhaité soumettre à l’Assemblée de la Confindustria, la Confédération générale de l’Industrie nationale. "Au cours de ces deux années, nous avons fait ce qui était naturel pour l'Italie, en plaçant la Méditerranée au centre de sa vision géopolitique, en poussant l'Europe entière à s'intéresser à nouveau à son front sud", a-t-elle dit.
Pour Meloni, il est évident que “nous avons les pieds immergés dans la Méditerranée et (que) cette position privilégiée fait de nous un pont naturel entre le nord et le sud de l’Europe, entre l’Europe continentale et l’Europe méditerranéenne, entre l’Europe dans son ensemble et la Méditerranée au sens large”. La Méditerranée, qui depuis des millénaires a été le cœur des échanges culturels et commerciaux du monde, “est en train de retrouver aujourd'hui sa centralité comme la mer du milieu reliant l'Atlantique d'un côté et l'Indo-pacifique de l’autre, à travers le golfe Persique et le canal de Suez”, a-t-elle souligné.
La stratégie du gouvernement est donc de savoir "exploiter cet énorme avantage car pendant de nombreuses années nous n'avions pas conscience de la chance que cette position nous offrait". “S'il est vrai que la Méditerranée est revenue au centre du monde et que nous sommes au centre de la Méditerranée, vous comprenez que l'Italie peut jouer un rôle central, stratégique et fondamental dans la dynamique mondiale", a souligné la Première ministre, qui voit une opportunité à maints égards, comme celui de l’énergie, “où l’on peut aspirer à devenir un hub stratégique entre la Méditerranée, l’Afrique et l’Europe. C'est ainsi une opportunité du point de vue des infrastructures et des connexions économiques”, a ajouté Meloni.
Meloni est ensuite revenue sur la croissance et les défis économiques auxquels l'Italie est confrontée, en se disant "confiante que quelque chose de mieux peut être fait par rapport aux prévisions de la Commission". “Je continue de croire qu'une croissance de +1 % du PIB est à notre portée, surtout après les deux premiers trimestres : tout triomphalisme serait puéril mais cela n'a pas été acquis après des années passées en bas du classement", a-t-elle dit. La Première ministre a donc dit apprécier le rapport du président de Confindustria, Emanuele Orsini, partageant "de nombreuses idées et propositions, ainsi que l'analyse des scénarios et les propositions et sur les risques que courent les économies italienne et européenne si les tendances ne sont pas inversées de manière décisive". "Dans les difficultés, vous avez su démontrer les capacités du tissu productif, en démentant les prévisions. La capacité de notre tissu industriel a souvent été sous-estimée, a-t-elle ajouté.