(AGI) - Demain le G7 s'ouvrira au monde entier, et pour ce faire il a choisi la Calabre, la région du Sud de l’Italie, qui accueillera la réunion ministérielle sur le commerce, en présence des pays membres de l'organisation ainsi que d'autres partenaires avec lesquels le dialogue sera renforcé. "La Calabre deviendra pendant deux jours la capitale du commerce mondial", a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Antonio Tajani lors de la présentation du rendez-vous du 16-17 juillet.
La réunion se tiendra demain et mercredi à Villa San Giovanni, dans le but de donner du prestige à une région qui n'a pas accueilli d'événements internationaux depuis plus de 50 ans et qui recevra pour la première fois des représentants du G7. "Les ministres du commerce des pays du G7, le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Mathias Cormann et la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce Ngozi Okonjo-Iweala seront présents", a ajouté le vice-premier ministre italien, qui a ensuite annoncé la présence de six pays partenaires : le Brésil, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Vietnam, la Turquie et l'Inde.
L'importance de la Calabre dans ce contexte est surtout soulignée par la présence du port de Gioia Tauro, qui sera l'objet d'une visite des ministres et des autres participants à la réunion. “Nous présenterons le projet ‘Food for Gaza’, qui part du port de Gioia Tauro, et le pont sur le détroit de Messine", a expliqué M. Tajani.
La liberté de commerce et la liberté de navigation sont fondamentales pour la croissance mondiale, a souligné le ministre, en indiquant que ces deux thèmes seront prioritaires dans les discussions du G7. En ce qui concerne la sécurité de la navigation, le ministre n'a pas manqué de mentionner la mission Aspides. "Nous (l’Italie) travaillons dur pour assurer le transport maritime avec la mission Aspides, qui est une opération européenne, dont les résultats sont déjà visibles", a ajouté M. Tajani.
La relation avec Pékin et ses pratiques commerciales peu scrupuleuses seront certainement l'un des sujets de la réunion à Villa San Giovanni.
“L'Italie considère la Chine comme un concurrent avec lequel elle souhaite entretenir des relations constructives", a déclaré M. Tajani. "Nous avons quitté la route de la soie", mais "de manière très sérieuse, sans polémique et sans dire du mal de cette initiative, qui ne nous a toutefois pas apporté de grands avantages", a expliqué le ministre.
“Cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas intéressante pour les entreprises de notre pays. Bientôt il y aura des visites de la Première ministre Giorgia Meloni et du président de la République Sergio Mattarella pour sceller la relation", a souligné M. Tajani, qui estime que "quand il y a de la concurrence au niveau mondial, si quelqu'un ne respecte pas les règles, il est nécessaire d'intervenir pour protéger la production".