(AGI) - Un représentant spécial de l'OTAN pour l'Afrique et le Moyen-Orient : ltel est l'engagement concret obtenu par l'Italie alors que s'achève le sommet de l'Alliance Atlantique à Washington.
L'Italie a obtenu de la part de ses alliés une plus grande attention envers ce qu'on appelle “le Flanc Sud” avec l'adoption d'un plan d'action spécifique par l'OTAN ainsi que la demande au Secrétaire général Jens Stoltenberg de nommer un “représentant spécial pour le voisinage sud”, qui sera chargé de coordonner les efforts de l'Alliance pour garantir plus de sécurité dans les deux régions.
Le gouvernement de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, souhaiterait qu’un italien soit choisi pour ce rôle : quelqu’un qui soit déjà au sein de l'Otan et qui soit expert des questions liées à la sécurité régionale, notamment du Sahel et de la Mer Rouge. Pour l'instant, Meloni a défini ces développements comme "une bonne nouvelle, un point de départ", réitérant que l'Italie ne “doit pas être laissée seule” par ses partenaires “dans la défense du front sud de l’Alliance”.
La Première italienne a également évoqué ces questions avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qu'elle a rencontré hier soir en marge de la réunion.
Le ministre de la Défense italien, Guido Crosetto, a exprimé sa satisfaction en annonçant la visite qu’il effectuera à Niamey, au Niger, en septembre prochain. L’objectif de cette mission sera de relancer la collaboration bilatérale Italie-Niger et définir les détails de la présence militaire italienne dans le pays africain. L'Italie est en effet présente au Niger avec environ 350 soldats, dans le cadre de la mission bilatérale de soutien à la République du Niger (Misin).
Les États-Unis quittent cependant ce pays du Sahel : ses militaires ont achevé cette semaine leur retrait de la base aérienne 101, à Niamey, une raison pour Washington de considérer favorablement l'engagement croissant de l'Italie dans la région du Sahel, stratégique tant pour la lutte contre la traite des êtres humains que pour celle contre le terrorisme.
Ce n'est pas un hasard si une référence à la nécessité de répondre aux défis du “Flanc Sud” a également trouvé sa place dans la déclaration de la Maison Blanche sur les résultats de la première journée du sommet. “Les Alliés continueront d'examiner les menaces et les défis existants et émergents dans le voisinage Sud de l'OTAN, en particulier dans les régions du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et du Sahel, afin de mieux les comprendre”, établit le document.
Célébrant également l'adoption d'un plan d'action de l'OTAN pour le Flanc Sud, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a assuré que les alliés pourront compter sur le “ferme soutien” de Madrid pour la mise en œuvre du plan dans les années à venir.
“Le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et le Sahel, le continent africain en général, revêtent une grande importance stratégique pour la paix et la sécurité dans la région euro-atlantique et, bien entendu, l'Alliance peut faire beaucoup pour renforcer la sécurité et la stabilité de l'Europe du Sud”, a déclaré Sanchez lors du sommet de Washington.