(AGI) Le gouvernement angolais envisage de construire une nouvelle autoroute d’environ 1 400 km pour relier son territoire aux pays voisins : elle se déploiera "de la province de Cunene, au sud, aux provinces de Zaïre et Cabinda, au nord-ouest, et reliera également la Namibie et la République démocratique du Congo", a annoncé le ministère des Travaux publics, cité par l'Agence Ecofin.
L'entreprise publique China Road and Bridge Corporation (Crbc) a été choisie pour réaliser ce projet dont le coût total est estimé à près de 2,5 milliards de dollars.
Ecofin souligne aussi que "Crbc commencera les études peu après la signature d'un protocole d'accord, prévue lors du Forum de coopération Chine-Afrique" qui se tiendra à Pékin du 3 au 8 septembre. Selon le ministère angolais, "les études de faisabilité seront finalisées vers le milieu ou la fin de l'année 2025".
Le projet s'inscrit dans le cadre des politiques à long terme de l'Angola visant à se positionner comme un centre logistique régional en Afrique centrale et australe : l'autoroute complétera l'infrastructure stratégique ferroviaire du corridor de Lobito – un projet-clé du plan Italien Mattei dans lequel le G7, sous pression des Etats-Unis, investit également.
Ce corridor est emblématique de la concurrence systémique exercée par la Chine en ce qui concerne la construction des routes de la nouvelle mondialisation, pour créer un système de transport intégré. Outre la mobilité et le commerce des produits (hors mines), ce corridor occupe une place particulière dans les politiques mondiales visant à assurer l'approvisionnement en minerais critiques, car il offre une connexion plus directe entre l'Océan Atlantique et les marchés du cobalt et du zinc.